Calendrier climatique : la FSU en ébullition



 

 
Deux malheureux cyclones ont mis en ébullition la FSU et quelques apôtres, apparemment sans grande attache avec la Métropole : pour La Réunion, en raison des fortes chaleurs de l'été austral, il faut impérativement un calendrier climatique, une année scolaire de mars à décembre avec un bac cocotier que l'on passerait fin novembre - osons le dire - un bac arrangé comme on le fait pour le rhum.

Le PDBS - Parti Du Bon Sens - s'oppose fermement à ce projet et avance froidement des arguments de poids :
  1. Seule la côte réunionnaise est concernée par les fortes chaleurs. Sont à l'abri de la fournaise, imaginée par la FSU, les établissements scolaires du Tampon, de la Plaine des Cafres, de Salazie, de Cilaos, de la Montagne,  de Dos d'Âne, de la Saline-les-Hauts, de Saint-Gilles-les-Hauts, de la Petite France, de Tan-Rouge, du Bernica, de Guillaume, de Bras-Canot, de Trois-Bassins, de la Chaloupe-Saint-Leu. Et la liste ne semble pas exhaustive ! Bref ! plus d'un  établissement sur deux connaît un climat presque paradisiaque, bien adapté au calendrier scolaire actuel. 
  2. Sur la côte, pour atténuer la chaleur, il faut climatiser les écoles primaires et, d'urgence, les classes de CP et de Maternelles. La climatisation peut fonctionner seulement de 10 heures à 15 heures.
  3. Sur la côte, il faut aménager les fameuses dalles de béton qui servent de toit de façon qu'elles ne soient plus en contact avec les rayons du soleil. Claude Hoarau, Huguette Bello, Langenier ont du pain sur la planche. Ce n'est pas la peine de vociférer contre cette chaleur tropicale quand on l'entretient soi-même avec autant de soin. On a alors une autre version du pyromane épouvanté qui crie au feu. Que chaque parent recense les fameux toits en béton et on se rendra compte qu'ils font de la résistance, et bien longtemps après l'ère de Debré.
  4. Des professeurs signalent que les élèves sont inattentifs et même indisciplinés à cause de la chaleur. Soit ! Mais le PDBS se demande sur un ton un brin dubitatif, si c'est bien à cause de la chaleur ou si ce n'est pas plutôt à cause de la qualité du cours qui laisse quelque peu à désirer. La parole est aux élèves sur ce point.
  5. Les frais de climatisation ne devraient pas excéder ceux du chauffage des locaux métropolitains : les fortes chaleurs ne couvrent que trois mois de l'actuel calendrier, et le froid, dans l'autre hémisphère, sévit de novembre à mars et même avril en montagne. Que les maires, sous nos cocotiers, ne crient pas à l'assassin ! 
  6. En voulant imposer le calendrier climatique, les côtiers, accrochés à leurs cocotiers, empêcheraient les élites de continuer à briller lors des prestigieux concours nationaux. Elles devraient attendre l'année suivante pour se présenter, et, alors, on ne peut mieux faire pour mettre sous le boisseau les bons cerveaux de La Réunion.   

    Le PDBS prie instamment le recteur d'Académie de ne pas se mettre en ébullition sur ce sujet, comme le fait la bouillante FSU. Adopter le calendrier climatique, ce serait paradoxalement envoyer tous les élèves cuire au soleil, à la plage, pour y rencontrer leurs professeurs, se livrant tous aux douceurs du farniente.
    Pourquoi cuire si horriblement en classe quand on peut cuire si agréablement à la plage ? tel est le beau raisonnement de la FSU !

    Le chargé de COM du PDBS, Gérard Jeanneau

    La Possession, le 11 février 2013

 Nota bene :  

Taux de réussite au baccalauréat  :

  • en 2013 à La Réunion : 70,2% ; 79,3 bac général (voir l'article) et malgré l'horrible calendrier scolaire (septembre à juin) !  
  • en 2012 en Nouvelle Calédonie : 74,2%  (voir l'article) et grâce au calendrier climatique (mi-février à mi-décembre) !