Nos sacrés gros Blancs




 



     
Alea jacta est ! Jacques Tillier, le titilleur du JIR, a franchi le Rubicon ! Il a porté plainte contre Thierry Robert, ex-député-maire de Saint Leu,  pour avoir traité de "gros Blanc" Didier Robert, le phénix de la pyramide inversée. C'est là, selon le titilleur, une incitation à la haine raciale. "Politique de gros Blancs", voilà la tournure incriminée, à propos de la gouvernance du Président de la région Réunion. Le titilleur, notre Caton des cocotiers, est d'un toupet qu'on ne peut trouver que sous les cocotiers. Mi touffe de rire ! Plus tard, le bon juge va, sans doute lui aussi, touffe de rire, mais d'un rire jaune  et faire comprendre au Caton-péi que la poêle du titilleur se moque du chaudron du titillé ! Et pour l'amener à résipiscence, une belle amende pour ne plus narguer dame Justice. 

Voyons chez le titilleur du JIR ! Notre parangon de vertu a ses "grands Blancs" qu'ils titillent à sa manière. Les siens ne sont pas gros, ils sont grands; mais c'est, familièrement parlant, du pareil au même. Prenez un assoir. Lisez paisiblement. Voici des extraits de sa prose farcie, par ailleurs, de termes vulgaires.

    Moutons, chèvres, bourricots
    édito du 7 mai 2005
    "C’est le moment que choisit Jean-Louis Lagourgue pour aller pisser. On ne le reverra plus. C’est beau le courage d’un grand blanc qui jaunit. Et je vous passe les détails du pitoyable ..."
   

    C'est Kawa ssa
    édito du 10 juin 2017
    " Casse-noisettes, c'est ainsi que j'avais jadis baptisé Jean-Louis Lagourgue, le filandreux maire de Sainte-Marie, patron un temps de la Caisse d'Épargne de La Réunion. L’écureuil marseillais s'en rappelle encore, les noisettes toutes flageolantes, contraint de racheter la petite bête réunionnaise sous le prétexte que Jean-Louis Lagourgue avait laissé un trou de plusieurs dizaines de millions de francs. Cela étant notre bonhomme, sorte de Filochard, frère aîné des Dalton, avait des excuses : "Je ne sais pas compter" avaitil avoué aux magistrats de l'époque qui l'avaient compris. Faut dire qu'à l'époque, le grand blanc savait causer aux magistrats, à Jacques Chirac surtout."
    https://www.clicanoo.re/Editorial/Article/2017/06/10/Cest-Kawa-ssa_473284

(petite parenthèse pour ne pas incommoder plus longtemps mon bon Vaugelas : on ne dit pas "s'en rappelle encore", mais "se le rappelle encore" ; on se souvient d'une chose, on se rappelle quelque chose).

    J’ai les abeilles
    édito du 24 mars 2018
     J’en veux pour preuves les témoignages des petites dames, des grandes aussi, qui turbinaient aux Assedic, pour ne citer que cette boutique, qui ont eu à souffrir très longtemps du harcèlement sexuel avec dégâts collatéraux sur le boulot pour celles qui ont refusé le pelotage et autres gâteries imposées par ce grand blanc qui doit à la protection de sa caste de ne pas trier des grains dans le fond d’une grange...



Voilà mon petit recensement. On peut lire l'ensemble des articles pour se faire une idée du vocabulaire fangeux du titilleur, et on conclura que ce canard du JIR vole bien bas.

Et jetons maintenant un coup d'oeil sur quelques gros Blancs qui gravitent autour du phénix de la pyramide inversée. On s'en souvient : le candide Phénix, Didier Robert, a laissé s'envoler son bon serviteur, l'obscur caneton, Le Clair, attaché à la communication chez lui, pour qu'il aille prêter main/patte forte  au JIR, auprès du titilleur; et comme le titilleur, il pond, fort fécond, des articles contre l'ennemi numéro 1 du merveilleux Phénix. C'est de bonne guerre. La rotative du JIR est bien huilée, politiquement. Le suzerain de la pyramide inversée ne peut qu'être ravi de ses/ces deux petits seigneurs-là. Et tout naturellement
est tombé, du haut de cette pyramide, un gros fromage - deux millions d'euros -  qu'a ramassé prestement le renard Tillier, qui passait par là. C'est légal, mais le bon peuple, qui voit tout et non un seul pauvre dossier, crie que ce n'est pas légitime, il crie au scandale : pourquoi le Quotidien, dans la même détresse financière que le JIR a eu son dossier d'indemnisation exceptionnelle rejeté à plusieurs reprises ? Pourquoi le richissime Cadjee, propriétaire du JIR, n'a-t-il pas fourni au titilleur un simple appartement au lieu de la belle villa avec piscine ? Pourquoi une si grosse voiture ? Pourquoi, d'une main, répandre tant de largesses alors qu'on tend l'autre pour mendier ? Et tous ces articles, indirectement, à la gloire  du majestueux Phénix ? N'est-ce pas pour faire tomber le beau fromage que tient en son bec le Phénix de la pyramide inversée ? Le bon Créole, dans sa case en paille, s'interroge. Et votre serviteur aussi. Le bon peuple qui n'analyse pas qu'un seul dossier comme le préfet, voit bien plus loin, compare, juge sans détours; il voit, lui, les dossiers qui manquent ou qu'on a déjà présentés. Bref, il fouine et il fouine encore ! Fillon, on s'en souvient, a tout légalement embauché sa Pénélope pendant des années; le bon peuple a crié au scandale. Le légitime l'a emporté. Fillon a jeté l'éponge. Alea jacta est ! Bref ! revenons à notre caneton; j'ai couché ce que j'avais à dire de notre premier gros Blanc, l'obscur Le Clair, envolé tout droit de la pyramide inversée. Il communique toujours et à qui mieux mieux. Les vases communicants communiquent eux aussi, nous le savons. Sacré Didier ! Notre gros/grand Blanc, entouré de gros/grands Blancs; oui, il est blanc comme moi, gros comme votre serviteur ! Il n'y a pas lieu de s'offusquer devant son miroir.

Par honnêteté intellectuelle, je ne peux pas dire que Jacques Tillier soit un gros Blanc au service de son ami Didier Robert; dès sa naissance, il est parti tout en longueur, verticalement. Et donc, soyons cartésien, lui, c'est un grand Blanc au service de son suzerain, le bon Robert des cocotiers. "Grand Blanc", ai-je dit; cette fois, je puise mon vocabulaire chez le titilleur. Il faut savoir faire flèche de tout bois.       

Le troisième gros Blanc que je me permets de vous servir, c'est Pierrot Dupuy. Comme l'inénarrable Tillier qui fait le Jacques sous les cocotiers, il sait rendre service de la même manière, chez Zinfos974, où il a son blog : notre journaleux, lui aussi, pond des articles contre l'ennemi numéro 1 de Didier Robert et avec la même virulence. C'est Dupond et Dupont ! Là encore, la rotative virtuelle du Pierrot est bien huilée, politiquement. C'est, chez lui, un bon retour des choses, car, on le sait, avec d'autres dalons, il est allé chercher aux Etats-Unis, chez l'oncle Sam, le bel avion d'Air Austral. Un beau séjour d'une huitaine de jours payé par le contribuable. Il faut logiquement et humainement savoir gré de la gentillesse de son bienfaiteur. Et en ce moment, le Pierrot, qui n'est pas dans la lune, cherche à remplacer comme député l'honorable ex-député, Thierry Robert. Il attend l'aval de son ami, l'autre bon Didier Robert. Attendons le ban du suzerain. En tout cas, le Phénix, notre suzerain, a sorti ses serres et tient solidement deux journaux locaux. Il doit se sentir un peu propriétaire. Il sait où placer ses billes, les billes du contribuable plus précisément. Que voilà un bon administrateur qui a, à son service, trois "couillons utiles" ! Mon bon lecteur, ne voyez pas le mal où il n'est pas : la tournure qui pourrait faire grincer des dents, je ne fais que l'emprunter; le titilleur, Jacques Tillier, l'emploie pour parler de l'un de ses "clients du samedi". On peut légalement arroser l'arroseur, en vertu de la sacro-sainte légitime défense. 
(voir https://www.clicanoo.re/Actualites/Article/2016/09/17/Cocos-croupions-et-ecolos-pasteques_1139)

On me dira que feu Paul Vergès avait aussi de bons serviteurs, ses petits seigneurs. C'est vrai, mais il y avait du blanc et du moins blanc dans son équipe et, par rapport à l'actuel, il n'avait pas du tout la même envergure.

Bref ! on voit que l'Ancien Régime garde quelques traces jusque dans notre République... bananière : tout légalement, le suzerain de notre époque s'épanouit au milieu de ses petits seigneurs.  Mais il y a maintenant à la région Réunion un suzerain qui tire de toutes ses forces sur la ficelle. Alors le légal fait grincer des dents les tenants de la légitimité, la loi du peuple, la loi du bon-sens. On piétine le bon entendement. Horribile dictu, dirait mon ami Cicéron ! Et je comprends la fulgurante réaction de Thierry Robert : si elle n'est pas particulièrement légale - je pense, bien entendu, qu'elle l'est - elle est en tout cas parfaitement légitime. La voix du peuple doit l'emporter sur des lois et arrêtés mal fagotés et elle doit clouer le bec des canetons qui barbotent dans un marécage. Et cette voix, elle se fait entendre sur les réseaux sociaux. Alléluia !

Gérard Jeanneau
Gières, le 22 août 2018

P. S. Le ti nom gâté que je donne à Didier Robert se comprend mieux si on relit mon article "Le gros fromage du JIR". Cliquez sur ce lien et voyez les commentaires. Tout s'explique !


Conseil régional de La Réunion
La pyramide inversée

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Une grande dame à la pyramide inversée