Maltraitance à la résidence Roger Meffreys
Ma toute dernière punition


Tout mon malheur provient d'une malheureuse photo de fesses reçue sur mon portable, une photo parue sur mon facebook, vers midi, au restaurant de Meffreys. La jeune demoiselle qui m'avait servi l'a vue, mais elle ne s'en est pas éloignée pour autant; et alors - c'est ma peccadille, ma petite vétille - je l'ai approchée d'elle et lui ai dit : " Vous vous reconnaissez là ?" Et elle de me répondre : "Pourquoi vous me dites ça ?". C'est donc cette question - et non la photo - qui l'a intriguée. J'étais tout juste de retour dans mon studio, voilà que la directrice de la résidence, Jeanne B., me dit, chez moi, que j'avais commis une grosse faute; la directrice du CASS, Samia D. P. va vous le dire. - C'est au sujet de mes pigeons adoptés ?" ai-je dit pour balayer l'énigme.  "Non, c'est bien plus grave." Quelques minutes plus tard, la brillante Samia lève le voile : "Vous avez montré une photo de fesses à une mineure; nous allons interroger le service juridique à ce sujet; Jeanne B. va en informer votre fille." Premier malheur : me voilà un père pervers. Deuxième malheur : plus de repas au restaurant de Meffreys jusqu'à la fin du stage de la stagiaire Mélissa pour ne pas la voir tomber encore en pâmoison. Je suis donc condamné à aller chercher mon sac de repas et à consommer seul chez moi, tel un vilain pestiféré.

Et dire qu'avant de quitter La Réunion, où j'ai été professeur de français pendant 43 ans, principalement aux Trois Mares, j'envisageais de présenter ma candidature pour rejoindre Gabriel Martin à Saint-Paul. Là, la Mélissa des cocotiers, qui aurait vu la photo des fesses, m'aurait répondu, droite dans ses bottes : " Ici, il y a bien mieux; sur la plage, du 1 janvier au 31 décembre, on voit de vraies fesses à volonté sans jamais voir un policier sortir son carnet pour une petite amende". Personne n'est scandalisé, personne ne crie au scandale; il y a un savoir-vivre à La Réunion, mais qui fait défaut à la pauvre résidence Meffreys; il semble y avoir là pour devise : fais pas ci, fais pas ça. Bref, on y vieillit plus vite que prévu, chez  la Jeanne B., directrice de cette résidence, éminente gérontologue, d'après les renseignements puisés à la mairie de Gières. Heureusement le vieillissement dans cet établissement est sérieusement ralenti grâce aux bons soins des  infirmières (20/20).

Parlons de la photo des fesses malicieuses. Les premières, au premier plan, sont énormes, donnent volontiers la nausée et elles
ne peuvent pas casser trois pattes à un canard; aucune de ces fesses n'invite à de coupables pensées,  sauf si on est gravement en manque;  mais à La Réunion,  on peut vite se rincer  l'œil en faisant un petit tour sur la plage. En fait, c'est ce montage de fesses étalées côte à côte sur le sable, qui est insolite, mais aucune de ces demoiselles n'est callipyge; la seule qui le soit vraiment, c'est la déesse grecque Aphrodite.

Quant à la brillante Samia et à notre gérontologue, qui peuvent enfin voir la photo, elles ont eu une imagination débordante : elles ont imaginé la photo d'un œil très concupiscent, elles ont imaginé des fesses pleines de malice. D'où l'empressement qu'elles ont eu à pousser Mélisssa à  porter plainte  à la gendarmerie.  A la résidence Meffreys, on sait refiler le bébé courageusement, se débarrasser de la patate chaude.

Et moi, j'ai pris ma plus belle plume pour signaler au procureur de la Républiques les brimades qu'on m'a faites à Meffreys. Qui donc va-t-il écouter ? La gérontologue, ma vaillante directrice  qui  me soigne de son mieux pour me préparer au plus vite au transfert dans un EHPAD, ou moi qui soutiens que ces fesses  n'ont rien d'alléchant, rien de pornographique, rien de répréhensible. Qui donc le juge va-t-il écouter ? L'avenir le dira.

Quant à ma toute dernière punition subie à 86 ans à Roger Meffreys, elle me reste en travers de la gorge d'autant plus que je n'ai jamais donné à un élève la moindre punition lors de ma carrière à La Réunion, et même une fois, après une intervention au cœur sur valve cardiaque - j'en ai subi quatre - mes élèves, à mon retour,  devant la porte de la classe, m'ont applaudi chaleureusement.

Finalement, le trio féminin qui gère la résidence Meffreys, la directrice du CASS, Samia d. P., la gérontologue Jeanne B. et l'animatrice Géraldine m'ont traîné dans la boue alors que j'ai une bonne place dans les itinera electronica de l'Université de Louvain (l'UCL), avec Yves Ouvrard et son Collatinus, et de même Jean-Paul Woitrain dont les pages de grec ont réservé une place pour la préparation à l'Agrégation de Lettres Classiques. Ce trio, qui voit tout au premier degré, a gravement offensé le Réunionnais que j'étais, et que je reste dans l'hémisphère nord. C'est, du reste, l'état d'esprit du petit fonctionnaire des collectivités locales : il suit, yeux fermés, les directives de son administration sans jamais apporter éventuellement sa contribution à l'amélioration d'un arrêté claudicant. Oui, et j'insiste, à la résidence Meffreys, on m'a cloué au pilori.
---  homo in spiritu immundo, emprunté à Vulg. Marc, 5, 3; cf. immundus et mundus; monder.

La célébrissime Samia, directrice du CASS de Gières m'a dit, fière comme Artaban, que mon comportement à l'égard de Mélissa était inapproprié. Alors, s'en est suivie logiquement une double punition parfaitement appropriée : sac de repas à consommer chez moi, tel un pestiféré, et coup de téléphone à ma fille pour l'informer que son père est un père pervers. A la résidence Roger Meffreys, on sait se faire de petits arrêtés maison qui n'ont aucune trace nulle part ailleurs.

Mais pourquoi donc manger chez moi, tout seul comme un redoutable pestiféré sur simple décision de ma directrice de la résidence Roger Meffreys, gérontologue distinguée ? De mon simple avis, il aurait suffi de me placer sur la chaise au restaurant Meffreys (voir ma tablée à la résidence Roger Meffreys) : je regarderais vers la vitre extérieure et Mélissa pouvait me servir à gauche ou à droite près de mon dos sans rencontrer mon visage qui aurait pu la faire tomber en pâmoison ? Mais ma gérontologue a préféré punir le pestiféré que je suis avec la bénédiction de Samia, la directrice du CASS, et les applaudissements des services de la mairie de Gières.  La maltraitance à mon égard est à son comble et le raffinement aussi est à son comble. On ne fait pas dans la demi-mesure à la résidence Roger Meffreys !   Oui, la directrice de la résidence Roger Meffreys a pris le plus grand soin à m'infliger ma toute dernière punition. Que de bonté pour moi de la part de la gérontologue de Meffreys, gérontologue maison !  Et notre président de l'Isère, Jean-Pierre Barbier, à qui j'ai confié ma maltraitance, est resté sourd à mon appel. Il y a comme une solidarité avec mes trois tortionnaires. 

 

Gérard Jeanneau, professeur de lettres classiques, Gilet Jaune attaché aux leçons de son grand maître, Platon.

Gières, le 8 août 2023.


A Arras, on a blessé un professeur, mortellement.
A Gières, à la résidence Roger Meffreys, on a blessé un professeur, moralement.
Il y a comme une similitude.






Enfin la photo des fesses malicieuses ajoutée le 8 août 2023 pour la brillante Samia de Gières

Aphrodite callipyge   Ἀφροδίτη Καλλίπυγος

A la mairie de Gières

concupiscent

A la Saline-les-bains

chez Mediapart

maltraitance en France (voir wikipedia)


approprié

ma tablée à la résidence Roger Meffreys

Isère (le département du bon Jean-Pierre Barbier)










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