Monsieur le grand maire de Gières





Je me permets d'employer en votre honneur le terme grand en raison seulement de votre haute taille. Je n'oserais pas employer nain de jardin, métaphore créée par Jacques Chirac pour son adversaire politique d'alors. Elle ne vous sied nullement.


Oui, vous avez eu la bonté de m'envoyer une lettre recommandée avec accusé de réception et vous citez l'article L 122-1 que j'aurais foulé à mes pieds. Restons calmes : cet article est nul et non avenu car il contrarie un article de la constitution : tout un chacun a le droit de s'exprimer librement. Mais votre plume administrative  n'apprécie pas ma plume littéraire, aimant les métaphores et autres procédés de l'écrivain, une plume sacrilège à vos yeux. Ainsi, malgré votre plume endiablée, j'ai réagi  à la punition que m'a infligée votre brillante Samia, directrice du CASS de Gières, directrice également de ceci et de cela, un pilier de votre administration. Elle a engagé les hostilités, elle a ouvert la boîte de Pandore : elle m'a traîné dans la boue; mon honneur, presque à son apogée, est tout soudain bafoué, réduit à néant; par ses bons soins, elle m'a cloué au pilori.  Elle tranche tout problème à son gré avec grande autorité : pas le moindre dialogue avec son pestiféré, votre adorable et illustre administré; c'est la dame de fer partout où elle est directrice, une dame à poigne, disposée à envoyer tout rebelle au fin fond de la Sibérie avec l'appui du goulag. A signaler, cependant, le fait que je suis le seul rebelle à la résidence, mais un rebelle pacifique qui ne commet aucun dégât et qui agit à visage découvert. Etant directrice de ceci et de cela, la bas fonctionnaire s'imagine haut fonctionnaire. Cela va de soi. Et les ailes déployées, elle s'envole jusqu'au sommet de l'Olympe, tout à côté des dieux, dont Zeus. Et saisissant l'arme de Zeus, fort habile, elle foudroie son exécrable pestiféré. Cela va également de soi. Il faut dire aussi qu'à propos de cette illustre Samia je ne fais que dire hautement ce que, dans cette résidence et dans le voisinage, on dit tout bas.

Vous apportez également vos meilleurs soins en projetant mon exclusion de la résidence Roger Meffreys. C'est un projet d'une grande humanité de votre part. Il est vrai, avant le départ en vacances, on jette à la rue le chien devenu indésirable. Je suis votre toutou pestiféré qui n'aboie pas à votre gré. Mais jeter à la porte une personne âgée n'est pas légal. Interrogez donc votre service juridique à ce sujet. Du reste votre tribunal de Gières me paraît bancal : vous êtes à la fois juge et partie, aliquis non debet esse judex in propria causa, quia non potest esse judex et pars, dirait mon ami Cicéron
. Oui, vous êtes judex et pars. Je n'irai pas consulter votre épais dossier, vos sortes de pièces à conviction accumulées  à mon encontre.  C'est, je n'en doute pas un instant, un recueil de mes bons mots tirés sur mon site à mediapart. Vous trouverez copie de votre lettre recommandée avec accusé de réception  sur mon face book.  Vous pourrez ajouter  un like  et un commentaire.

Comme la brillante Samia, grand maire de Gières, vous vous envolez, vous aussi, au sommet de l'Olympe auprès de Zeus pour inviter Charon, le dieu des Enfers, à m'embarquer dans sa barque et à me conduire dans le Tartarema toute dernière demeure gratuite.


D'autre part, je me plais à réécouter Geneviève Tabouis, merveilleuse journaliste que j'écoutais à la radio assidûment lors de mon adolescence. Son éternel refrain me charme beaucoup : "Attendez-vous à savoir". Elle nous annonce le vrai qui va arriver. Elle surpasse de loin la pythie de Delphes. Bientôt, dans trois ans, les élections municipales. Elle me dit de dire en son nom et en ses propres termes  : "Attendez-vous à savoir que le dauphin du grand maire de Gières - ou sa dauphine - sera battu à plate couture; attendez-vous à savoir aussi que le nouveau maire va rebattre les cartes de ses fonctionnaires et enfin attendez-vous à savoir que la directrice  de ceci et de cela ne sera plus directrice à cause d'une punition inappropriée, infligée à tort  à  un résident de la résidence Roger Meffreys. 

Merveilleuse Geneviève Tabouis : avec elle, la messe est dite, les carottes sont très bien cuites.



Gérard Jeanneau, professeur de lettres classiques, Gilet Jaune attaché aux leçons de son grand maître, Platon, et reconnu par l'Université de Louvain.

Gières, le 19 octobre 2023.


A Arras, on a blessé un professeur, mortellement.
A Gières, à la résidence Roger Meffreys, on a blessé un professeur, moralement.
Il y a comme une similitude.




Post scriptum

Finalement le grand maire de Gières n'a pas publié son arrêté d'expulsion me concernant, un arrêté pour moi, qui suis son terrible caniche bipède, pour la simple raison qu'il n'a pas pu trouver un refuge comme celui de la résidence Roger Meffreys : tout est complet partout. Il est donc condamné à supporter mes aboiements sur ses terres. Et Geneviève Tabouis ajoute : "Attendez-vous à savoir que le caniche bipède, l'horrible pestiféré de la résidence Meffreys, va rester là où il est ad vitam æternam ! Là aussi, les carottes sont cuites !"


Post scriptum bis

"Le ferme ta gueule de Gérard Larcher est aussi celui du grand maire de Gières, qui m'invite à la fermer par sa lettre recommandée avec accusé de réception. Ce n'est pas de chance : je continue à l'ouvrir.


Olympe

Zeus

La lettre recommandée avec accusé de réception

Le droit de s'exprimer librement

Geneviève Tabouis : "attendez-vous à savoir"

La pythie de Delphes

La messe est dite

Aphrodite callipyge   Ἀφροδίτη Καλλίπυγος

A la mairie de Gières

concupiscent

A la Saline-les-bains

chez Mediapart

maltraitance en France (voir wikipedia) : double maltraitance à la résidence Roger Meffreys !

approprié

ma tablée à la résidence Roger Meffreys

Isère (le département du bon Jean-Pierre Barbier)

Charon











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