Les pigeons de la discorde à Gières
bis repetita placent

                                                                                                                                                                                                                                                                                                Accueil

Et la brillante Samia D. P., éminente directrice du CCASS de Gières, remet le couvert : selon elle, les pigeons, à la résidence Meffreys, deviennent envahissants et salissants. Mais pourquoi donc va-t-elle s'inspirer du film d'horreur les oiseaux d'Alfred Hitchcock ? Pourquoi effrayer toute la résidence ? Pourquoi cultiver l'infantilisme ? alors qu'il me semble, en ce lieu devrait régner la quiétude.

J'ai beau promener mon regard ici et là, il m'arrive d'apercevoir parfois deux ou trois pigeons, mais pas de réelles invasions ! Avant le coucher du soleil, mes deux colombes viennent sur le toit attenant de mon balcon, comme pour me faire un clin d'œil; elles réclament silencieusement des graines;  l'arrêté qui trotte dans la petite tête de Samia, brillante au demeurant, ne concerne pas mes deux colombes. Je leur en donne conformément à leur vœu exprimé tacitement. Seulement, mes pigeons, adoptés depuis belle lurette, veulent profiter de l'aubaine;  et comme ils perturbent les deux colombes, je me sens obligé de les servir à part, comme pour voler au secours de mes deux colombes. Et viendrait un pigeon voyageur, bien étiqueté à sa patte, je le servirais avec plaisir, n'en déplût à la brillante Samia. Quand on est écologiste, on l'est jusqu'au bout des doigts. On protège les oiseaux. Un arrêté contradictoire ne m'arrête pas. Ferait de même mon bon Platon, le meilleur du monde, un excellent disciple de Socrate. Je me plais à le lire et, au gré de mes lectures, à présenter des extraits aux lycéens et aux étudiants hellénistes.

Les pigeons, à la résidence Meffreys, deviennent salissants. C'est vrai, mais il s'agit de salissures écologiques : il faut les recueillir précieusement dans une barquette, par exemple, et ajouter la même quantité de marc de café, l'acidité des fientes étant alors estompée et même presque réduite à rien, grâce au marc de café alcalin. Et le tout arrosé et brassé, on a un engrais gratuit, comme tombé du Ciel. Il y a, bien sûr, la maladie du pigeon transmissible à l'homme; mais le pigeon adopté n'en a aucun symptôme : il suffit de voir son plumage brillant. Et il ne traîne pas dans les ruisseaux.

Je ferai remarquer à la brillante Samia que les fientes sur mon balcon sont souvent verdâtres et même franchement vertes. Preuve que je ne nourris pas tous les pigeons avec des graines et que l'arrêté qu'elle couve de son mieux, c'est tout simplement de la roupie de sansonnet. Son adorable arrêté n'empêche pas la prolifération des pigeons. C'est un arrêté bidon. Les pigeons savent se nourrir d'eux mêmes, de fines herbes faute de graines, d'où quelquefois la couleur verte des fientes. Le bon maire de Grenoble donne des graines stérilisantes; c'est la meilleure solution. Voilà un maire écologiste qui devrait donner une bonne leçon à la pauvre Samia. Tout le monde n'a pas une petite tête de linotte.

Par contre je suis bien en phase avec la brillante Samia. Un arrêté municipal l'a particulièrement ravie : la voilà tout subitement directrice du CCASS de Gières : de la totale obscurité, elle est dans la plus brillante lumière. D'où ma tournure de phrase que je répète bien volontiers : brillante Samia. Inutile de trouver quelque autre brillance chez elle. L'espoir serait parfaitement vain. Et la brillance de cette dame est telle que son entourage reste dans l'ombre. Ainsi la directrice du centre pour personnes âgées de Roger Meffreys, pourtant bien diplômée, n'est qu'une simple vacataire, contrainte de suivre aveuglément les directives de la pauvre Samia qui, soit dit en passant, lors d'un passage à la résidence, m'a dit que j'étais un hors la loi, à cause de mes six ou sept pigeons adoptés; et évidemment cela m'a mis hors de moi, d'où le résultat que vous lisez avec la même joie que la mienne, je le devine. Oui, je le redis, une simple vacataire, la plus diplômée, aux ordres de la moins diplômée, la pauvre Samia. C'est le beau résultat de la gestion Verrienne. A la pauvre Samia, je lui dirais franchement avec l'appui de mon aimable Cicéron : quousque abutere patientiā nostrā ? (jusques à quand abuseras-tu de notre patience ?)

A propos, hier, assis sur mon scooter électrique, à l'entrée de la résidence, j'ai vu un pigeon sur le gazon; il n'était pas à la recherche de graines, mais de brindilles. Il a cherché ici et là, et une fois le bec bien garni, il s'est envolé à tire-d'aile en direction de la mairie.  Probablement  dans un chêne près de la fenêtre de monsieur le maire,  Pierre Verri. Si d'aventure, il trouve une fiente verte sur son balcon, je suis tout disposé à plaider en sa faveur : il n'a pas donné de graines au pigeon qui s'est oublié outrageusement chez lui, sur son balcon.

Sans attendre les prochaines municipales, je jure sur mon honneur, je jure sur la Bible et je lève ma main droite vers le Ciel, je ne voterai pas pour Pierre Verri ni non plus pour son dauphin.

Gières, le 6 juin 2023
Gérard Jeanneau, prof. de lettres classiques et Gilet Jaune pacifique et pacifiste.


P. S. Mes 6 ou 7 pigeons ne méritaient pas l'anathème de Samia.
Et donner des graines aux pigeons, c'est comme les inviter à un restaurant étoilé. Les priver de leur restaurant étoilé ne fera pas chuter leur prolifération; continuer à le croire, c'est avoir une tête de linotte; dresser l'épouvantail de la maladie des pigeons, c'est faire un joli clin d'œil à Alfred Hitchcock. On ne se lamente pas sur le chien qui s'est roulé dans l'herbe au milieu des tiques et qui va développer la maladie de Lyme; on gémit à la seule pensée de la maladie du pigeon, le pestiféré de Samia et de tant d'autres !


Alors que j'étais rue des Chamandiers à Gières, j'avais des colombes qui, cages ouvertes, s'en allaient dans la nature ... et revenaient quelques jours après vers leur nid. J'ai eu l'idée de prendre un nid et de le déposer sur le coin de ma table à manger. On n'a pas tardé à venir lui rendre visite.
La preuve...



l'article chez Mediapart

Les oiseaux d'Alfred Hitchcock

mes deux colombes

mes deux colombes (bis)

Les pigeons de la discorde à Gières.

Le guano

article contamino



Réponse du cabinet du maire :

Monsieur Jeanneau,

Quelle mauvaise impression fut la mienne, et le mot est faible, de découvrir le dernier message que vous avez jugé bon de publier sur votre blog à propos de votre affection, (addiction ?) pour la compagnie des pigeons.

Sur la forme, écrire et désigner nommément une fonctionnaire territoriale qui fait son travail conformément aux directives de son employeur, moi-même, est à tout le moins disgracieux pour ne pas dire vexatoire voir diffamatoire…

La publication sur un réseau social de ce type de message, qui comprend des passages méprisants, et presque insultants envers une fonctionnaire territoriale, pourrait être répréhensible au regard de la loi et il est de mon devoir de vous en informer.

Sur le fond, installé en ville depuis le moyen âge, le pigeon y a facilement trouvé gîte et couvert, investissant tous les espaces disponibles des immeubles (corniches, cheminées, combles…), et des constructions métalliques (ponts, gymnases, halls de gares…).

Depuis des décennies, ce volatile se complaît à vivre auprès de l’homme car il trouve dans les villes toute la nourriture dont il a besoin mais également de quoi nicher et se reproduire. Cette proximité avec les « hommes » (aucun autre oiseau n’en approche autant) explique donc sa présence en nombre dans les environnements urbains.

La commune travaille depuis quelques années avec des associations de quartier (par exemple celle du Japin) pour stériliser les pigeons dont le nombre devient envahissant et c’est la raison pour laquelle j’ai été contraint de signer un arrêté interdisant de nourrir ces oiseaux qui, lorsqu’ils se multiplient, sont sources de désagréments pour les citoyens qui s’en plaignent mais également à l’origine de dégradations des espaces publics et des bâtiments. Je ne connais pas de « salissures écologiques », seulement des souillures des monuments et immeubles publics ou privés, occasionnées par les déjections des pigeons. En effet, au-delà d’être malodorantes, les fientes de pigeons sont très acides et dégradent les façades, les rebords de fenêtres et même les trottoirs de nos communes.

J’ajoute que ces déjections, très corrosives, produisent des particules volatiles très allergènes qui propagent également des bactéries, virus ou parasites. Il existe donc un risque de transmission d’infections directement lié au développement de ces animaux, ainsi qu’aux nids qu’ils construisent au-dessus de nos places ou sur nos balcons ou corniches d’immeubles.

Pour autant, la commune ne fait pas une fixation sur les pigeons et travaille depuis de nombreuses années avec la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) que vous devez certainement connaître. Si nous attachons la plus grande importance à la protection des différentes espèces oiseaux, il n’en demeure pas moins que la présence des pigeons Biset et dans certains cas Ramier est source de contraintes importantes.

Je terminerai mon propos en vous rappelant quelques règles simples mais de bon sens et de bienséance.

En choisissant de vivre en communauté à la résidence Roger-Meffreys, vous vous engagez à en respecter le cadre de vie et le fonctionnement. Vous avez bien sûr des droits et ceux-ci ne sont pas requestionnés, mais vous avez également des devoirs. Vous êtes notamment astreint au règlement intérieur de la résidence ainsi qu’aux arrêtés municipaux adoptés par le maire de la commune.

Lorsqu'un usager ne peut se satisfaire des règles inhérentes à la vie en collectivité, il doit, plutôt que les enfreindre, assumer son désir de liberté en choisissant un retour à une vie plus solitaire. Il n'y a pas là une menace, mais une invitation à faire preuve de cohérence afin de mettre fin à une situation qui n’a que trop duré et qui commence à importuner, au-delà des personnels, les usagers de la résidence Roger Meffreys.

Nous pourrons en reparler de vive-voix lors d’une de mes visites à la résidence.

Enfin et pour ne pas être trop long, la conclusion de votre message jurant que vous ne voterez pas "pour Pierre Verri et son dauphin" est tout à fait respectable et vous appartient. Il me semble toutefois important de souligner votre abus de langage. Un maire élu démocratiquement par les citoyens ne dispose pas d’un « dauphin », titre désignant l’héritier présomptif de la couronne de France ! Comme vous le savez, notre nation n’est plus une monarchie (ni un empire) héréditaire depuis que la 3ème République a été proclamée il y a un siècle et demi.

J’ose espérer que ce courriel, que je vous invite à faire paraître sur votre blog sous forme de droit de réponse, vous conduira à amender votre comportement dans un souci d’apaisement des relations avec vos voisins ainsi qu’avec les agents de la Résidence.

Je ne poursuivrai pas davantage cet échange auquel beaucoup trop de temps et de lignes ont déjà été consacrés.

Recevez mes salutations distinguées.

Réponse à la réponse ci-dessus : à monsieur le maire

Quelle mauvaise impression fut la mienne à mon tour ! Ecrire contre un fonctionnaire est disgracieux !  Tiens  donc !  Le nommer de son nom, c'est déplaire  quelquefois; alors, à la suggestion de ma fille, juriste, j'ai mis les initiales D. P. pour la directrice du CCASS de Gières. L'honneur est sauf. Bien sûr, dans mes autres articles, mes clients, ceux du journaliste participatif que je suis, sont nommés, et personne ne m'invite à un palais de justice, pas même Laurent Fabius, président du Conseil Constitutionnel. Je lui ai même attribué le petit nom gâté, Fafa. J'ai ajouté du latin et du grec, car, comme moi, il sait du latin et du grec : nous avons fait les mêmes études. Il n'est pas rare qu'un fonctionnaire territorial passe de l'obscurité à la lumière avec l'appui de son supérieur, et inversement de la lumière à l'obscurité. Ce n'est pas le cas du fonctionnaire d'Etat. On peut consulter le JIR qui nous ouvre les yeux sur des fonctionnaires territoriaux non titularisés jetés dans l'oubli.
https://www.clicanoo.re/tag/edito-de-geoffroy-geraud-legros
A lire tout particulièrement : zistice macro
https://www.clicanoo.re/article/edito/2023/05/20/zistis-makro

Les règles inhérentes à la vie en collectivité ? Mais ces règles ne sont pas paroles d'évangile. S'il y a lieu de faire des critiques, je ne m'en prive pas, c'est ce qu'on appelle "franchise". Pourquoi dois-je penser comme monsieur le maire et avaler ses arrêtés comme on avale des couleuvres ? Nous ne sommes plus au temps des dauphins !
A propos de dauphin, vous avez pris le plaisir de me faire une petite leçon d'histoire. Merci, je vous en sais fort gré; mais cette histoire, je la connais; vous avez perdu votre temps. A moi de vous faire un petit cours de français  !  Dauphin au sens figuré signifie successeur présumé d'un personnage important. Et ce n'est pas un abus de langage !!! Vous devriez être flatté de savoir que vous êtes un personnage important.
https://www.cnrtl.fr/definition/dauphin

droit de réponse qui vous conduira à amender votre comportement dans un souci d’apaisement des relations avec vos voisins ainsi qu’avec les agents de la Résidence. C'est chose faite ! C'est publié ! Mais pas d'amendement à envisager. Je dis tout ce que je pense et je pense tout ce que je dis. Parole de professeur ! Je ne vois personne dans mon entourage me faire des remarques sur mes pigeons. On s'en amuse plutôt. Exception faite du trio féminin qui gère la résidence Meffreys. Ce trio aimerait bien me voir placé dans un Ehpad, et de préférence sans internet. C'est beaucoup trop de sollicitude de sa part !

Depuis le passage solennel de Samia dans mon studio, je suis auprès de ce trio un grand pervers pour avoir montré accidentellement une photo pornographique à une lycéenne mineure lors du repas en résidence : photo de fesses allongées sur le sable d'une plage et orientées vers le ciel. Simple bévue de ma part, un horrible scandale pour le trio, une affaire d'Etat. La nouvelle a été communiquée en urgence à ma fille : elle a un père pervers. L'amabité du trio est feinte, amabilité qui n'eût pas déplu à Tartuffe :
Couvrez ces "fesses" que je ne saurais voir.
Par de pareils objets les âmes sont blessées,
Et cela fait venir de coupables pensées. (acte III, scène 2).

Soit dit en passant : le trio n'a pas vu la photo. Je suis le seul à l'avoir sur mon portable. Mais l'imagination du trio a fait son travail et sa conclusion s'impose logiquement : je suis un grand pervers, je suis un pédophile.

Tout le monde est bien d'accord : les pigeons sont invasifs et créent des nuisances. Mais l'arrêté qui interdit de nourrir les pigeons est un arrêté bidon : les pigeons sont omnivores et sans la nourriture que l'on leur apporte, ils seront toujours aussi nombreux. Ils savent se nourrir d'eux-mêmes. Le maire de Grenoble est sur la bonne voie : donner des graines stérilisantes de mars à fin octobre, période de la nidification.

Il serait bon de trouver un vétérinaire qui installât chez lui un pigeonnier d'une dizaine de couples auxquels ils donneraient des graines abortives, préparées par ses soins : graines baignées dans un liquide stérilisant pendant 24 heures ou plus et asséchées par ventilation pour éviter la moisissure. Je crois, moi, fils de paysan, que c'est la bonne solution; je connais la nature. Si ces graines sont efficaces, il faut en préparer une grande quantité pour le public et le privé.

ces déjections, très corrosives, produisent des particules volatiles très allergènes qui propagent également des bactéries, virus ou parasites. Il existe donc un risque de transmission d’infections directement lié au développement de ces animaux, ainsi qu’aux nids qu’ils construisent au-dessus de nos places ou sur nos balcons ou corniches d’immeubles.
C'est exact : les particules volatiles sont très allergènes : mais tout retombe sur la pauvre tête des pigeons, sur ces sales bêtes. Les allergies se multiplient à cause des pigeons. Evitons de parler des poils du chat. Ne parlons pas non plus du bouleau ni d'autres arbres. Des poulaillers et des fientes qui s'y trouvent ? Nenni ! Des canards qui pataugent dans leur mare ? Nenni. Des oiseaux migrateurs ? Ils ne sont que de passage. Non, non, soyons très sérieux, c'est le pigeon, l'unique responsable des allergènes. Parole du grand maire de Gières.

Nota bene
Quand on me cherche noise, je regimbe peu de temps après la ruade. En sait quelque chose Didier Robert, le Raminagrobis des cocotiers.  Il n'est plus président de la Région Réunion. C'est un peu dommage : c'était un bon client pour ma souris qui aime faire son job. Va-t-on lire le Raminagrobis de Gières ? L'avenir le dira.

http://www.courriers-reunion.fr/Raminagrobis.html
http://www.courriers-reunion.fr/Didier-Robert.html